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Reprendre une entreprise en difficulté : fausse bonne idée ? - Aslam Bakkali - Business doctors

Je discutais récemment avec un jeune candidat-repreneur intéressé par la reprise d’une société en difficulté avec l’objectif de la redresser et de la céder en réalisant une belle plus-value. Cette idée lui est venue en regardant une vidéo sur YouTube. Le présentateur expliquait qu’il s’était enrichi en rachetant des entreprises pour un euro symbolique, en les redressant et en les vendant à prix d'or.
Cela semble très alléchant mais est-ce la réalité ? Il existe de vrais experts qui rachètent des sociétés à vil prix, les redressent et ensuite les revendent en réalisant (ou pas) une plus-value importante. Même ces experts ne gagnent pas à tous les coups. Ce type d’investissement est à laisser entre les mains de personnes chevronnées qui en connaissent intimement les risques.

Selon mon expérience en redressement de sociétés (avant PRJ), la situation réelle est souvent plus délicate qu’il n’y paraît à première vue.  De plus, la relance est particulièrement exigeante en terme d’investissement personnel et coûte, en général, beaucoup plus cher qu’initialement estimé rendant l’opération envisagée moins "juteuse".

Si malgré l’importance du risque, vous êtes intéressé par l’aventure, faites-vous accompagner par des experts et concentrez-vous sur les secteurs d’activité que vous connaissez.

Une fois la cible identifiée, selon les critères que vous aurez retenus, et au-delà du processus de reprise, il vous faudra :

1.     Rencontrer le(s) dirigeant(s) pour comprendre la situation de leur point de vue ;

2.     Procéder à un audit complet (financier, social, juridique, technologique, environnemental, etc…) afin de vous faire une idée précise de l’étendue des dégâts ;

3.     Evaluer objectivement si la société peut être sauvée, les moyens à mettre en œuvre pour y arriver et les perspectives de développement ;

4.     Rencontrer les personnes clés de l'entreprise, incluant la délégation syndicale s’il en existe une, pour vous assurer de leurs motivations, leur adhésion à votre projet et leur lecture quant aux raisons qui ont conduit à la situation actuelle et aux  moyens de sortir par le haut ;

5.     Faire une offre globale (prix, emploi, projet, …) et disposer des capacités financières nécessaires pour le rachat et la relance ;

6.     Déterminer d’une période de transition avec le(s) cédant(s) ;

7.     Constituer une équipe solide pour vous soutenir dans ce projet ;

8.     Vous mettre en mode projet. A titre indicatif, le redressement d’une TPE/PME nécessitera entre 6 mois et 18 mois en fonction de la taille et des enjeux.

Comme indiqué en préambule, le rachat d’une société en difficulté est une opération à haut risque qu’il est préférable de laisser aux personnes chevronnées qui en ont l’expérience. Il n'y a pas de place pour l'amateurisme. 

Un homme averti ...

Aslam Bakkali

 

Aslam Bakkali

www.businessdoctors.be                 
             0478.55.80.06

Reprendre une entreprise en difficulté : fausse bonne idée ? - Aslam Bakkali - Business doctors